Description
En France, 2,2 % des actifs exercent une profession culturelle. Au sein des professions culturelles, ils exercent des métiers très divers (artisans d’art, professeurs d’art, artistes et techniciens des spectacles, architectes ou cadres de l’édition, etc.) dont ils tirent des revenus dont la nature et les montants varient fortement d’une profession à l’autre (salaires, revenus d’indépendants, mais aussi revenus de remplacement tels que indemnités de chômage ou même, pour certains actifs, pensions de retraite). L’exploitation de plusieurs éditions de l’enquête Revenus fiscaux et sociaux de l’Insee permet de connaître les revenus annuels moyens tirés de l’activité ainsi que les revenus de complément. Si les salaires annuels moyens perçus par les professionnels de la culture sont globalement équivalents à ceux de l’ensemble des actifs, les revenus de remplacement constituent en revanche une part importante de leurs ressources d’activité. Au total, les actifs des professions culturelles ont perçu en moyenne 26 000 euros de revenus annuels d’activité entre 2005 et 2012. C’est 6 % de plus que la moyenne de l’ensemble des actifs. Toutefois, les caractéristiques sociodémographiques et les conditions d’emploi (qualification, temps de travail, etc.) des professionnels de la culture sont très différentes de celles des autres actifs. À caractéristiques identiques, les professionnels de la culture perçoivent en fait des revenus d’activité inférieurs de 26 % à ceux des autres actifs. La composition du ménage, l’histoire familiale, les revenus d’activités d’autres personnes du ménage, le plus souvent le conjoint, viennent compléter le revenu d’activité. Avec 30 200 euros par an, les revenus d’activité des autres membres du ménage sont plus élevés (+ 16 %) pour les professionnels de la culture que pour les autres actifs. Les ménages des professionnels de la culture déclarent par ailleurs des revenus d’origine sociale, financière ou foncière supérieurs de 13 %, en moyenne, à ceux de l’ensemble des actifs (6 800 euros par an). Rapporté à toutes les personnes composant le ménage, l’ensemble de ces revenus définit le niveau de vie. Entre 2005 et 2012, le niveau de vie annuel moyen des professionnels de la culture s’établit ainsi à 28 300 euros, supérieur de 11 % à celui des autres actifs ; mais là encore, à caractéristiques comparables il est inférieur de 12 % à celui d’un actif exerçant une autre profession. Au sein des professions culturelles, l’écart de revenus d’activité entre hommes et femmes est de 19 % en faveur des hommes, de 29 % dans l’ensemble des actifs en emploi. La prise en compte des revenus complémentaires du ménage, et notamment les revenus du conjoint, conduit à gommer l’écart de revenus d’activité entre les femmes et les hommes : le niveau de vie des femmes actives, qu’elles exercent une profession culturelle ou non, est très proche de celui des hommes.